Je m'étais arrêté il y a un an à la moitié du tome 2. Ma liseuse m'ayant lâché en plein Lovecraft (Les montagnes hallucinées), j'ai donc repris mon Asimov...C'est rare que je relise 500 pages d'un même bouquin, c'est dire comme je suis comme un dingue !
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Pour terminer mon trip montagne, je n'avais qu'une motivation pour revenir à Mérignac : me replonger dans le "Sommet des Dieux", que j'avais lu il y a 3 ans (cadeau anniversaire Emilie et ses parents). Tant qu'à faire, autant monter encore plus haut et apprécier ces impressionnantes et angoissantes scènes d'alpinisme, entre décrochages, dévissages, blessures, avalanches, froid, tempêtes, bivouacs et autres luttes ininterrompues contre la mort.
Et on continue avec les hauts sommets, j'ai du mal à redescendre ma foi (et dans ma tête et dans mes lectures...). Cette fois-ci, j'ai attaqué problement LA référence du genre, le classique des classiques "Premier de cordée" de Frison-Roche. Je me vois encore pré-adolescent entendre mes grands-parents paternels évoqués ce roman avec mon oncle et mon père. Depuis, ce titre était bien calé au fond de mon cerveau...Presque 30 ans quoi une broutille. Et je l'ai englouti en 3 jours l'animal, tellement j'étais emporté. La crainte d'un style vieillot s'est évaporée en moins de 2 et c'est la moindre des choses de dire que j'étais en stress les 3/4 du bouquin. Frison va à l'essentiel, il est dans le dur et le descriptif (contrairement à Salter qui privilégie peut être un peu trop les états d'âme). L'épisode de l'orage au départ est une horreur, j'en ai encore les mains qui tremblent...
Voici donc que je garde le goût de la montagne et des sommets avec ce court roman conseillé par mes parents à notre retour sur Aix, roman dont je me suis rendu compte au bout de 2 lignes que j'avais déjà lu...Peu importe, en 48 heures c'était plié, l'histoire vraie et romancée de cet alpiniste "lonesome and away from home" est tout de même assez extraordinaire. La couche de spleen que Salder ajoute par son écriture se complète parfaitement à la vie du héros.
Au cours de nos 10 jours passés dans les Alpes à Puy Saint Vincent avec Emilie, c'est à la presse du village que j'ai revu cette bd que je connaissais de nom et de couv. Je trouvais le titre à l'époque très puissant, mais je n'avais pas osé ouvrir les pages. Il y a quelques mois, j'avais rapidement feuilleté une ou deux...Ce n'était pas encore le moment. Sauf que là, ça y'était. Les Ecrins, notre virée à Ailefroide même, avec toute cette communauté de grimpeurs, il ne m'en fallait pas plus pour sauter le pas. Dédicace de la gérante de la presse au passage. Et une grande bd, autobiographique, un grand livre d'aventure, de fougue, d'insouciance, de liberté.
Session librairie BD avec Rémi ce samedi donc j'achète avec lui le tome 2 des Nouvelles aventures de Lapinot, le seul qui me manquait. Malgré le format rikiki et l'absence de dialogues, Lapinot est toujours un killer, c'est toujours juste génial bordel !
Les critiques du Masque étant unanimes, me suis dit qu'un bon classique d'espionnage d'un auteur de valeur sûre comme qui dirait, ça serait pas mal...Las, je suis déçu, rien ne m'a accroché, et mon destin est de reconnaître que dans 6 mois j'aurais oublié ce "petit" livre.
Emilie étant à fond, je me lance à mon tour dans ce classique, faut dire que j'ai pas beaucoup lu de Marcel Aymé dans ma vie. J'ai tripé sur cette histoire paysanne micro-centrée dans un village de campagne, en compagnie de familles complètement barrées. Grandes gueules, coups bas, tromperie, racontars, potins, il y a un côté "Fantasia chez les ploucs" là-dedans version franchouillard. Bref, jubilatoire. Et encore j'étais pas à 100% dedeans : j'aurais encore plus apprécié sinon. A noter : à relire.
Grâce à Stéphane Ienny, j'ai pu lire cette biographie excellentissime, sur un personnage franchement antipathique et opportuniste. L'exploit est bien là : rendre une lecture passionnante d'une personnalité au final bien transparente...Un vrai manuel de "changement de vestes". La morale de cette histoire : je ne sais pas ce qui reste le plus effrayant. Le Fouché en question qui est arrivé à s'échapper de tous les mauvais coups, ou alors l'amnésie redondante du reste du monde, enclin à passer outre l'historique chelou du filou !
Mon premier roman sur liseuse est donc "La horde..." Une ode au vent, à l'air. Je suis impressionné par la manière dont Damasio puise dans un vocabulaire incroyablement riche pour décortiquer toutes les subtilités liés à cette "force". L'histoire d'une communauté de à la conquête d'un pays idyllique, dans un monde post-apo dominé par la puissance et le règne des Vents. Une grosse claque dans la gueule.
L'achat d'une liseuse électronique m'évite désormais de publier une photo de couverture. La liseuse me permet d'avoir une lecture plus neutre de l'ouvrage, j'en ai l'impression. Je me suis rendu compte que les choix souvent malheureux ou de mauvais goût des éditeurs pouvaient pénaliser voire ne pas donner envie de lire un texte. Le rendu de la liseuse me semble plus "éternel" dans le sens où les modes visuels des livres physiques ne durent qu'un temps, et que l'on peut buter sur un texte à cause d'une couverture trop kitch, d'une 4ème mal écrite, ou d'un type de papier mal ressenti...
Plein d'espoir j'étais après avoir entendu des critiques quasi-unanimes...Et puis ce titre quand même, ça donne envie. Je ne me suis pas retrouvé dans l'histoire, toujours en dehors me suis trouvé. Par contre le coup de la suppression des guillemets pour faire parler les personnages est une idée ma foi assez originale...
Compliqué d'avoir un avis sur Sérotonine : en même temps de la déception parce qu'il ne se passe rien d'intéressant, et en même temps, ce minimalisme et cette épure à l'extrême peut être le but avoué de Houellebecq. De ce point de vue, c'est bingo ! Contrairement à ses précédents romans, il n'y a même plus ici de cadre, ni politique, ni familial, ni social, ni professionnel ; juste un narrateur qui erre entre ville, campagne et son psy. Bref, un gouffre abyssal de néant. Ca se défend...
C'est la folie Watchmen en ce moment : nouvelle série sur HBO, nouvelle édition monstrueuse de la BD avec annotation de chaque case, et j'en oublie sûrement. J'avais vu le film il y a quelques années, et avais trouvé ça sympathique. Sympathoche, comme l'est donc la BD que j'ai découvert ici. Ce qui est le plus intéressant c'est plutôt le "making of", la préface, la postface, le contexte de création, la genèse du projet, et le témoignage des auteurs. N'est pas fan du super-héros qui veut.
« Vous plaisantez Monsieur Tanner »
« Kennedy et moi »
« Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon »
« Une vie française »
Ah, encore un de ces auteurs français qui me tardait enfin de lire, dont le nom-prénom me donnait à penser : « Tout un programme », et dont l’un des titres de roman sonnait la perfection : « Vous plaisantez Monsieur Tanner ? » . C’est d’ailleurs par celui-ci que j’ai commencé, un peu à reculons car, à tort, j’avais cru que mon père, à qui nous avions offert ce livre avec ma sœur, n’avait pas plus accroché que ça. Donc Dubois, c’est l’éclate à la lecture, la jubilation dans l’écriture.
Impression confirmée dans « Kennedy et moi », car même avec un sujet plus grave, le narrateur reste toujours un indécrottable optimiste, et philosophe devant les malheurs de sa vie. Avec toujours l’éclate totale à la lecture.
Encore plus grave, encore plus dense, encore plus profond, avec "Tous les hommes...". Et toujours cette bienveillance, ces traits d'humour imparables, ce non-apitoiement sur le mauvais sort...Et toujours cette éclate totale à la lecture.
Mise à jour du 4/11 : Dubois vient d'avoir le Prix Goncourt avec son dernier roman. CQFD.
Mise à jour du 2/12 : Viens de terminer "Une vie française". Beau mais ouch ! qu'est ce que c'est dur et triste...La fin est juste insoutenable.
Il m'a fallu 3 tentatives (espacés sur plus d'un an) pour achever le roman. Une entrée en matière Faulknerienne compliquée. A nouveau, je m'en veux de ne pas avoir kiffé cette expérience de lecture unique, un proto-argo-red-neck rustre et primitif, aux antipodes d'ailleurs du langage doré et bourgeois de "La Porte," ça c'est marrant...Bon une nouvelle lecture s'imposera dans quelques temps, obligé.
Roman conseillé par ma maman. J’ai eu beaucoup de mal à le lire, tiraillé entre la reconnaissance d'une qualité d’écriture évidente et d'une qualité d’écriture trop évidente (ampoulé ?). Je me suis senti un peu dans la peau de cette héroïne forte (une équivalent de Youza, cf. "La Saga de Youza", version femme de ménage) souvent agacée (à juste titre) par sa maîtresse, la narratrice, nunuche toujours à se plaindre, et qui m’est rapidement devenue insupportable...Bon on va plutôt dire que le timing de lecture n’était pas le bon, j’ai surement loupé le coche zut !
L'intégrale de la BD est disponible à la médiathèque, hop hop, je les prends tous...Il était temps aussi que je m'y mette à celui-là. Et pas deçu, le cowboy il a pas vieilli, il lui arrive plein d'aventures captivantes, ça s'arrête jamais, jamais de temps mort, toujours dans le dur...Le King du Western quoi. Eastwood peut aller se rhabiller...
