Dans les bois (Harlan Coben)
Des disparitions d'enfants, des souvenirs qui resurgissent 30 ans plus tard, des branches qui craquent, des forêts lugubres, des personnages inquiétants, des familles bouleversées, tout est là pour réussir un thriller classique et bien construit mais qui sera vite oublié j'en ai peur...
Ensemble c'est tout (Anna Gavalda)
Depuis le temps que je voulais le lire celui là… Eh bien pas déçu, Gavalda n'est pas un auteur gnangnan (pitié, changez moi ses couv' !) et l'histoire non plus. Oui c'est une histoire d'amour, mais ça ne sent pas trop les les roses ni les violettes. Les personnages sont un peu losers, mais on ne tombe pas non plus dans le pathos. Les dialogues sont truculents, je pense que c'est aussi vraiment la force de Gavalda.
Coeur de chien (Mikhail Boulgakov)
Ouaip ouaip, le coup du doc qui transplante l'hypophyse d'un clodo bourrin et alcolo sur un chien errant… Et le chien, maintenant pourvu d'un cerveau, va en faire qu'à sa tête, sur le modèle de son donneur… Déjanté et malsain, yabonboulgakov !
Le joueur (Fedor Dostoïevski)
Tout un pan de la société bourgeoise russe du XIXème décrite à travers les frasques d'un être jeune homme accro au jeu. Une curiosité historique pas forcément littéraire, même si ça a beau être Dostoïevski (je rappelle que "Crime et Châtiment" est pour moi ZE chef d'oeuvre !)
L'aliéniste (Caleb Carr)
Étrange enquête dans un New York fin XIXème siècle suite à une vague sordide de meurtres d'enfants. Ce contexte historique ne manque pas de charme et Caleb Carr décrit la ville et les conditions de vie de l'époque de brillante façon. Le scénario est diaboliquement maîtrisée, l'évolution de l'enquête en est d'autant plus prenante et haletante...Le tout dans une ambiance bien grise, bien terne, bien comme il faut quoi...Avec en costarring la présence surprenante d'un certain...Théodore Roosevelt !
La physique des catastrophes (Marisha Pessl)
Il y a des livres mystérieux… On ne sait pas vraiment expliquer l'aura dont ils sont entourés. Ce fut le cas pour "L'ombre du vent" et les "Falsificateurs" dernièrement. Idem ici. L'on suit l'année de fac de Bleue Van Meer, jeune prodige vouant pour son père un amour immense, et qui va nouer une relation d'amitié complexe avec sa prof de cinéma... Cette surdouée écrit son journal intime et impressionne par la quantité de ses références culturelles et la justesse de ses métaphores. La lecture n'en est que plus qu'impressionnante. Au fond, la génie ne serait-elle pas Marisha Pessl ?
Le mystère de Tarn House (Martha Grimes)
Enquête dans un contexte très british, ça sent le cosy dans le pensionnat pour vieux riches Idéal pour lire aux retraités en mal de sensations fortes...
La position du tireur couché (Jean-Pierre Manchette)
Du polar old school, rythmé, actions succédant aux actions, c'était la patte de ces auteurs là à l'époque. Ca dégage les narines du cerveau comme qui dirait. Et quel bon titre !
Le lièvre de Vatanen (Arto Paasilinna)
Auteur culte en Europe du Nord, écolo avant l'heure ("Le lièvre" a été écrit en 1975), Paasilina a l'art de pondre des titres de bouquins terribles… Ici on suit un mec qui plaque boulot et famille pour suivre un curieux lièvre et qui deviendra son meilleur ami… Après les road-movies, voici un forest-movie ! Evasion garantie. Par contre je crois que j'ai lu une version avec une traduction un peu pourrie.
Cinéma (Tanguy Viel)
J'ai voulu lire "Cinéma" car en fait il raconte l'histoire du film "Le limier" de Mankiewicz. Je trouvais ça rigolo d'autant plus que c'est pour moi un film culte. Pour en revenir au livre, effectivement je confirme, Tanguy Viel raconte le film, rien de plus, rien de moins. Avis aux amateurs.
La peste (Albert Camus)
En ces temps de grippe A, et sans aucun cynisme de ma part, ce bouquin tombe à pic ! Camus raconte les mois atroces où une épidémie de peste ravageat Oran. Œuvre intense et prenante, paranoïa, saleté et puanteurs de la ville, claustrophobie, impuissance de l'homme, j'en finissais chaque lecture du jour par me savonner vigoureusement les mains de peur de...
L'étranger (Albert Camus)
Mon premier Camus, faut pas être déprimé… Un homme un peu insensible à tout, finit par buter un Arabe. Il est condamné mais ne réagira nullement ni au verdict ni précédemment à la mort de sa mère. Le gars est broyé par un système et se battre lui semble un combat perdu d'avance donc à quoi bon... A éviter pour les suicidaires et autres dépressifs. Heureusement pour moi que j'ai lu ça l'été, ça m'a sûrement sauvé quelque part.
Le demi-pensionnaire (Didier Van Cauwelaert)
Une histoire assez triste, celle d'une jeune femme handicapée et de sa relation avec sa mère adoptive. J'ai lu ça sans vraiment frissonner, pas vraiment dedans.
Acide sulfurique (Amélie Nothomb)
Autour de "Concentration", un jeu de télé réalité mortel puisque basé sur les camps nazis. On y suit la relation d'une prisonnière (Pannonique) avec son bourreau (Zedma). Un peu fadasse tout ça…
Utu (Caryl Férey)
Un polar aux ingrédients efficaces : violence, sauvagerie, avec un inspecteur sans pitié. N'est pas sans rappeler les recettes des vieux polars des 50's. J'ai eu l'impression parfois d'avoir sous les yeux la version littéraire de "L'âme des guerriers". Avec donc pour cadre la Nouvelle Zélande et des Maoris pas gentils gentils…
Mémoire piégée (Nicci French)
Un thriller gentillet qui se focalise sur les thèmes de la psychanalyse et de la mémoire… Tout l'intérêt réside sur cette approche, le reste est bien anecdotique…
Je, François Villon (Jean Teulé)
"Quel déconneur ce François…!" comme l'indique la dédicace dans le poche. Ouaip, c'est clair, quel déconneur, et quelle vie surtout ! Une autobiographie sans foi ni loi, cru et violente, à l'image de l'époque (la mère décédée mais recyclée en pâté à manger, le frère qu'on passe au bouillon, les scènes des Coquillards...). Apprendre l'histoire de France comme ça, je signe, quel éclate !
Les contes du chat perché (Marcel Aymé)
Vive les animaux de la ferme, vive la campagne, vive les histoires de cochons et canetons et chats et chevaux qui parlent comme nous. Finalement on est tous une grande famille.
L'ombre du vent (Carlos Ruiz Zafon)
Quel bonheur de lecture ! Ne serait-ce déjà par le choc de la première page et ce titre évocateur : "le cimetière des livres oubliés"… Tout est dans cette phrase ! Lire l'Ombre du vent, c'est comme se replonger dans certains livres qui ont marqué notre enfance, et où l'évasion et les rêves sont permis. S'y mêlent réalisme fantastique extraordinaire et imaginaire mystérieux... Et puis cette atmosphère rétro (l'histoire se passe dans les années 50 en Espagne), cette candeur magique dans l'écriture parfois, c'était comme tourner des pages secrètes et sacrées... J'en passe. Un moment magique. Pour l'histoire : le petit Daniel Sempere doit «adopter» un livre au hasard. Sa main innocente s'attarde sur un volume mystérieux, L'ombre du vent, signé par un auteur non moins énigmatique, Julián Carax. Il ignore encore que sa vie entière sera dominée par la quête de cet écrivain maudit.
