"Chroniques martiennes (Ray Bradbury)" : Mars attaque
"Loin de mon village, c'est la brousse (Sayouba Traoré)" : Burkina story
Loin de mon village, c'est la brousse (Sayouba Traoré)
Burkina Faso. L'histoire tragique d'une famille à travers les différentes révolutions que vont connaître le pays et ses voisins. Modernisme, remises en cause des frontières, incompréhension entre tribus et générations, Traoré jongle habilement entre romance, géopolitique et histoire.
"1984 (George Orwell)" : Effroi total
BD "Ile Bourbon 1730" (Lewis Trondheim) : Glorieuse aventure
"Eloge de la douceur (Stéphane Audeguy)" : Guimauve party
"Sélection romans Gary Victor" : Haïti comme jamais
Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin
Les cloches de la Brésilienne
A l'angle des rues parallèles
Le diable dans un thé à la citronnelle
(Gary Victor)
Sacré Gary ! Un auteur haïtien bien curieux, complètement toqué, d'où s'échappent de sa cervelle enfumée des tonnes d'idées qui débordent n'importe où n'importe comment, mais avec un sacré panache. Et pourtant, malgré la forme cachée de pseudo-contes sexuels parano-apocalyptiques gores, Victor dénonce violemment les élites du pays. Mention spéciale aux "Cloches de la Brésilienne", polar vaudou dément et "A l'ange des rues parallèles", qui met en scène un serial killer de malade...
BD "Chronique Birmanes - Shenzen - Pyongyang (Guy Delisle)" : L'Asie en bulles
Chroniques birmanes - Pyong Yang - Shenzen (Guy Delisle)
BD. Les tribulations d'un français en Asie. Avec un regard incrédule et faussement naïf, Delisle peint des situations du quotidien d'une civilisation inconnue et exploite avec humour tout le décalage culturel de l'oeil occidental. "Chroniques birmanes" est celui que je préfère.
"Cul de sac (Douglas Kennedy)" : Coup de chaud austral
Le chef d'œuvre depuis Youza ! Un concentré d'intensité dramatique pour cette histoire où ce mec débarquant en Australie est victime d'un kidnapping par une jeune femme pas très catholique. Pas une seule faute, pas une maladresse, pas un temps mort. Tout y est brillant, précis et terriblement étouffant. La simplicité d'une écriture suffit parfois à produire des purs livres-qui-tuent. Je conseille pour être bien dans le trip de lire Cul-de-sac l'été, mes aïeux j'en transpire encore !
"Tokyo (Mo Hayder)" : Polar nippon ni mauvais
"Le vol des cigognes (Jean Christophe Grangé)" : Fly birds fly
Le vol des cygognes (Jean-Christophe Grangé)
Le roman fait illusion le premier tiers… Le mix polar et ornithologie m'a bien plu d'entrée de jeu…On découvre les merveilles de la migration, ça a un coté bucolique. Puis tout se dégrade : Grangé vole dans les plumes de nos amis cigognes, systématisent l'action et les bastons et on perd complètement ce côté contemplatif. Pfff quel carnage, dommage.
"Je ne suis qu'un nègre (Jef Gareerts)" : Misérable Congo
Je ne suis qu'un nègre (Jef Garreerts)
Réflexion sur l’histoire du Congo à travers le résumé des journées interminables d'un docteur blanc auprès de la population locale. Le style est direct, incisif, brut, brutal même. Garreerts nous parachute dans une contrée infectée de maladies et de violences, évitant les poncifs exotiques, délivrant une vision du pays plus réaliste probablement que celles vantées par tant d’agences de voyage. Ça s'appelle appuyer là où ça fait mal.
"Le voleur de nostalgie (Hervé le Tellier)": Rendez moi mes pâtes !
Le voleur de nostalgie (Hervé le Tellier)
L’ouvrage est construit sous forme épistolaire : une succession de « lettres » entre Giovanni et ses homonymes, entrecoupé de quelques « carnet de l’auteur » et de « touches culinaires ». Cette architecture originale fonctionne à merveille et Le Tellier prouve une fois de plus sa capacité à jouer avec les mots et les formes littéraires.
"La dernière nuit (Emmanuel Bove)" : Paris la nuit
La dernière nuit (Emmanuel Bove)
Emmanuel Bove met en scène un personnage solitaire, égaré, victime de la méchanceté et du mépris des hommes. Perdu, le lecteur le sera d’une certaine manière comme le héros, déambulant dans Paris, à la recherche d’une porte de sortie improbable. Navigant entre les nombreux méandres de l’histoire et les folles chimères du héros, Bove laissera au lecteur juger de la forme que prendra l’issue fatale. Le monde de Bove est dur, mais poignant.
"Pourquoi les poètes inconnus restent inconnus (Richard Brautigan)" : L'ami américain
Pourquoi les poètes inconnus restent inconnus (Richard Brautigan)
Les premiers écrits de Brautigan révèlent d’abord la recherche de structures de formes décalées et originales, afin d’accéder à une plus grande pertinence sur le fond. Le poète s’essaie à tout : expérimentation théâtrale galerie de portraits, phrases découpées en 50 chapitres... Ici, Brautigan écrit en totale liberté, avec une candeur liée encore à son jeune âge.
"Le plus grand sous marin du monde (André-Marcel Adamek)" : Vogue la galère
Le plus grand sous marin du monde (André-Marcel Adamek)
Un petit village portuaire laissé à l'abandon va être secoué par l'arrivée d'un milliardaire (un russkov of course) qui chambouler toutes les habitudes des habitants par un projet complètement fou. Il pleut et il fait gris dans cette Normandie virtuelle alors on prend autant l'eau que la galerie de personnages aussi sympathiques les uns que les autres. Ils vivent dans leur petit monde entre bars et bouts de rue désertes et ils ont bien raison !
"L'invention de Morel (Bios Casares)" : Miroir, mon beau miroir
L'invention de Morel (Bios Casares)
Ah ouaip…ah ouaip dis donc ! J'y suis allé au hasard, et bien m'en a pris…Terrible en fait cette histoire de personnages coincés sur une île où roderaient des fantômes pas comme les autres ! Le fameux réalisme fantastique propre aux sud-américain quand tu nous tiens... Admirable et troublant.